À l’occasion de la journée du droit des femmes, EXPRIMER consacre une page aux femmes dans la communication.
Un sujet où la diversité n’est pas toujours signe d’égalité. Mais certaines agences, un peu comme chez EXPRIMER, travaillent quotidiennement pour rétablir l’équilibre dans la force. #COMWARS
C’est qui le boss ?
A l’heure où la mode est à la suppression des genres, on voulait quand même mettre à l’honneur le genre féminin. Et surtout faire un point sur les femmes et la com’. Eh bien, il faut le dire, selon toutes vraisemblances, et surtout toutes les études, le monde de la communication est majoritairement féminin, 62% pour être exact. Majoritairement féminin oui, mais il y a un mais. Il existe un contraste qui est assez marquant. Les managers sont essentiellement … des hommes, 70% (enfin pas chez EXPRIMER, mais nous on est là pour se démarquer pour le mieux). Que ce soit en agence ou en entreprise, on entend souvent parler des « filles de la com ». Mais également souvent du « boss ». LE boss.
Les salaires ? Patience, patience …
Du coup, et ça parait presque évident, on observe une différence de salaire. À peu près 21% d’écart sûr à la fin de l’année, à poste égale (Source APEC). C’est d’ailleurs le deuxième secteur où les écarts sont le plus élevés, après le bâtiment.
Pourtant depuis quelques années, les postures sont largement remises en question dans nos institutions, ce qui entraine des remaniements souvent médiatiques, parfois effectifs, sur l’égalité Homme / Femme en entreprise. Après il ne faut pas être pressé, selon le rapport annuel Global Gender Gap 2017 du Forum économique mondial, cette égalité devrait être effective dans 216 ans. Bonne nouvelle n’est-ce pas ?
Le Hashtag en fer de lance
Au-delà de ces gaps salariaux, c’est aussi la perception de la femme en agence de communication qui pose parfois questions. Les mœurs ont évolué, mais les comportements peinent à suivre : harcèlement, remarques sexistes, critiques vestimentaires … Autant de pratiques aujourd’hui trop souvent pointés du doigt en agence et en entreprise plus généralement. Heureusement, il s’agit de phénomène de plus en plus à la marge, mais un petit tour sur les réseaux sociaux et les comptes qui dénombrent les comportements plus que limites, et vous comprendrez que la route est là-encore, très longue.
What did you expect ?
Surtout que le produit des créas en agences de Com’, femme ou non ! n’aident pas vraiment parfois. On pense d’emblais à Gillette et sa axe rose : un rasoir pour homme 9$. Le même en rose 15$ “pour être belle sur la plage. Sans oublier les, « J’ai dit dans les yeux » / « What did you expect? / « You know your’re not the first – BMW”. Jusqu’à il y a peu, la pub laissait la part belle aux femmes. Niveau parité la balance penchée même de l’autre côté. Après, sur la qualité… Heureusement, depuis l’arrivée du « Bad Buzz », et la mise au pilori de chaque produit jugé sexiste, les publicitaires ont tendance à se calmer, voire même à peut-être trop en faire pour se dédouaner. Pas toujours pour le mieux mais après quelques ajustements, cela devrait aboutir à une communication où le respect peut rimer avec l’originalité.
Bon après le bilan n’est pas non plus totalement noir. On l’a dit, la com’ est un milieu éminemment féminin. Les choses changent. Les comportements évoluent. On avance, mais le chemin vers l’égalité, le respect des femmes et de leur image est encore long… très long… #lecombatcontinue